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PORTRAITS – L’écolabel Européen, une brique supplémentaire pour un tourisme durable au Relais de l’Océan

Ecolabellisé depuis août 2023, Le Relais Saint Joseph de l’Océan nous explique la démarche d’obtention du label, son évolution ainsi que son avenir dans le développement durable.

Comment engager son établissement dans la transition écologique ? Pourquoi pas en se faisant labelliser ? Inscrite dans le paysage Saint-Pierre-Quiberonnais depuis 1925, la Maison Saint Joseph autrefois hôtel accueillait des colonies de vacances. L’hébergement revendu au père Dorval deviendra une association, l’association Saint-Joseph de l’Océan qui existe aujourd’hui depuis bientôt 80 ans. Le bâtiment n’étant pas assez grand pour accueillir plus de résidents, des tentes furent installées dans le champ face à l’imposante bâtisse qui sera plus tard le Camping de l’Océan.

L’Ecolabel Européen, une démarche accompagnée vers la transition écologique

Le Relais de l’Océan a beaucoup évolué en un siècle dans les paysages mais aussi de façon immatérielle, notamment par l’obtention de l’Ecolabel Européen en août 2023. Depuis une dizaine d’années, Marie-Laure Madec, directrice du camping et de la maison familiale, avait la volonté de labelliser son établissement pour ses actions écologiques du quotidien. Après avoir hésité avec le label Clef Verte, elle a choisi l’Ecolabel Européen. Ce label certifié par l’AFNOR permettrait de souligner la démarche de progrès. De plus, il peut être financé en intégralité (accompagnement, certification et formations) par le Fonds Tourisme Durable dont l’accompagnement est possible avec l’UNAT Bretagne.

 
 

©DominiqueLefebvre

 Cette subvention a également permis de financer d’autres projets prévus depuis un moment dont des robinets thermostatiques, des équipements électroménagers plus économes en énergie, des vélos cargos ou des LED. La préparation à l’obtention de l’Ecolabel Européen a duré environ un an, entre l’accompagnement délégué à un organisme pendant les 6 premiers mois, l’audit et la certification. Suite à la labellisation, Pauline Charland, responsable hébergement et en charge de l’Ecolabel Européen, nous explique : « la principale action que j’ai mise en place sont des tableaux de suivis des données de consommation d’eau, du gaz et d’électricité, que je peux analyser grâce aux relevés de compteurs que j’effectue chaque mois à l’aide de sous-compteurs ».

Des retours positifs et des projets à l’avenir

Que ce soit de la part des vacanciers ou des salariés, le Relais de l’Océan a des retours positifs depuis l’obtention du label. Tandis que les premiers publient des commentaires, les seconds apprécient au quotidien notamment la réduction de l’emploi de produits nocifs. Les clients prennent désormais des initiatives. Pauline Charland nous raconte : « quand les vacanciers sont à la maison familiale et qu’ils vident le reste des pichets d’eau dans l’arrosoir du restaurant, c’est presque eux qui arrosent les fleurs. En été, quand il ne pleut pas trop, il y a des fleurs. Ils le font d’eux-mêmes ». Elle ressent une certaine fierté d’avoir réussi à embarquer l’ensemble de l’équipe dans le projet, l’Ecolabel Européen est plus concret grâce aux formations sur celui-ci et les éco-gestes. Ils ont compris que le souhait de l’établissement n’était pas d’attirer plus de vacanciers mais de protéger la presqu’île quiberonnaise, lieu de vie et de travail des salariés. L’hébergement a remarqué une augmentation de candidatures à l’emploi sensibles à l’environnement depuis 2 ans. Le Relais de l’Océan a d’autres projets à l’avenir en lien avec l’Ecolabel Européen. Il ambitionne d’être de plus en plus performant sur la consommation des énergies, ce qui implique de suivre de près les tableaux de bord. La structure envisage également de renforcer la sensibilisation de manière ludique et agréable. La labellisation est donc une manière de partager ses engagements par l’inscription de son établissement dans une démarche de progrès.


Pauline Le Nevé